Notre mission

Le CCEM se bat contre toutes les formes d’esclavage, de servitude et de traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail.

Il se fonde sur l’article 4 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :

“Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdites sous toutes leurs formes”.

Créé en 1994, le CCEM dénonce tous les esclavages, et ce partout dans le monde. Il est devenu une référence dans la lutte contre la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail. Le mandat du CCEM englobe les victimes de traite à des fins de mendicité forcée ou à des fins de contrainte à commettre des délits. Le CCEM accompagne les victimes, en grande majorité des femmes ou des jeunes filles en situation de servitude domestique, mais aussi des hommes victimes de traite des êtres humains à des fins économiques dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, du commerce, de l’artisanat, des petites entreprises ou de l’agriculture. Il leur apporte un soutien global, social, juridique et administratif. Ces situations se retrouvent dans tous les milieux socio-économiques, des banlieues défavorisées, des zones rurales, des milieux privilégiées aux représentations diplomatiques, mais restent mal connues de l’opinion publique. Le CCEM agit aussi pour sensibiliser les professionnels et le grand public et faire appliquer la législation.

Les pôles d’action du CCEM découlent d’une approche globale afin de lutter efficacement contre ce fléau par la prévention, la protection, la poursuite judiciaire, le partenariat et le plaidoyer :

Devenu une référence dans la lutte contre la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail, le CCEM agit en France, en Europe et aux Nations Unies pour faire avancer la lutte contre la traite des êtres humains. Le CCEM agit aussi pour sensibiliser les professionnels et le grand public et faire avancer les législations.

Le Comité contre l’esclavage moderne s’appuie sur une équipe de 11 personnes (dont 8 salariés à temps plein et 2/3 stagiaires ou service civique) et sur un réseau de plus de 60 bénévoles : avocats, psychologues, traducteurs, médecins, étudiants ou retraités, tous motivés par un profond attachement aux droits humains fondamentaux.

Le CCEM travaille avec des partenaires, en France et à l’étranger.

Selon l’Organisation International du Travail (OIT)  plus de 50 millions de personnes sont victimes d’esclavage moderne dans le monde (Selon une étude réalisé par l’OIT, l’Office International pour les Migrations/OIM et l’ONG Walk Free en septembre 2022). Sur les 50 millions, environ 28 millions ont été victimes de travail forcé et 22 millions de mariage forcé. Cette activité illicite génère 150 milliards de dollars de profits illégaux. Le travail domestique, l’agriculture, la construction, la production manufacturée et les services figurent parmi les secteurs les plus concernés.

Ce phénomène n’épargne pas les pays occidentaux qui sont surtout des pays de destination et qui doivent alors participer activement à combattre ce fléau. La France a modifié sa législation en 2013 pour la mettre en conformité avec ses engagements internationaux. Condamnée deux fois par la Cour Européenne des Droits de l’Homme en 2005 et en 2012, dans deux affaires suivies par le CCEM, la France est même allée plus loin, introduisant en août 2013 l’esclavage, la servitude et le travail forcé dans le Code Pénal. Une reconnaissance à la fois symbolique et effective de la réalité de ces infractions, traduite en 2014, par un Plan d’action national contre la traite des êtres humains mais qui n’a pas bénéficié de moyens suffisants pour sa mise en pratique.