Une domesticité qui mène à l’esclavage : mais que fait l’État ? (18/02/2018)

Le 22 janvier dernier s’ouvrait le procès de l’ex–« employeuse » d’une employée de maison, 12 ans après que cette dernière porte plainte pour la situation de servitude domestique subie chez l’accusée.


Originaire du Mali et arrivée en France à l’âge de 13 ans, elle est hébergée dans les Hauts-de-Seine par des amis de sa famille, restée en Afrique, pour lesquels elle effectuait gratuitement les tâches ménagères, sans aller à l’école.

Non rémunérée, sans papiers puisque confisqués par la famille d’accueil, maltraitée et travaillant 18 heures par jour, elle a vécu cinq ans d’exploitation avant de fuir et de porter plainte, et d’attendre, malgré les dénis de son bourreau, que justice soit faite au tribunal de Nanterre.
Un sujet tabou ou insoutenable

Un tel procès n’est pas le premier du genre en France. Le 17 novembre 2017 comparaissait un couple pour « traite d’être humain », en l’occurrence d’une femme indonésienne ramenée de Dubaï. Le 31 juillet 2017, un couple était mis en examen pour avoir réduit en esclavage un SDF. Le 23 décembre 2016, un homme était condamné pour avoir exploité un Ivoirien reclus à son domicile.

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