Procès pour esclavage domestique : “Et l’enfer a commencé pour moi…” (23/01/2018)

Le procureur a requis quinze mois de prison avec sursis pour la cousine éloignée qui a exploité une jeune Malienne, à son arrivée en France.


Les faits se sont déroulés à l’abri des regards, dans un quatre pièces de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Pendant plusieurs années, alors qu’elle n’était qu’une enfant, Fatou (un pseudonyme) a été réduite en esclave domestique par celle qui lui a fait miroiter des études et une “vie meilleure” en France.

Au Mali, le pays de “[sa] vie d’avant”, elle a fait confiance à son père quand il lui a présenté Tenin D., une cousine éloignée, qui s’est arrangée pour lui trouver des billets d’avion et un visa. Elle devait apprendre le français et débuter sa scolarité loin de son village, tout en s’occupant “de temps en temps” des enfants.

Quinze jours plus tard, Fatou, 13 ans, s’est envolée avec Mme D.

Aujourd’hui âgée de 31 ans, la jeune femme a témoigné ce lundi au tribunal correctionnel de Nanterre de l'”enfer” vécu dès son arrivée en région parisienne, le 28 août 2000.

Celle qui comparaissait pour travail dissimulé, aide à l’entrée ou au séjour irrégulier d’un mineur étranger et soumission d’un mineur à des conditions de travail et d’hébergement indignes, ne s’est pas présentée à la barre. Le tribunal a rejeté une énième demande de report formulée par son conseil, lui aussi absent.

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