Soupçonnés de traite d’êtres humains (12/12/2014)

Deux hommes résidant dans l’agglomération aurillacoise sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de traite d‘êtres humains. L’été dernier, ils avaient fait venir deux jeunes du Maroc pour l’arrachage de la gentiane. Ils les auraient quasiment réduits en esclavage.


Mardi 9 décembre, au petit matin, les gendarmes ont déployé les gros moyens dans un petit village de l’agglomération d’Aurillac. Ils ont interpellé un homme de 45 ans, soupçonné d’être impliqué dans une affaire de traite d’êtres humains.

L’enquête démarre en août. La famille d’un jeune Marocain signale aux autorités des faits graves, s’apparentant à de l’esclavage. Un exploitant forestier, originaire du Maroc et résidant près d’Aurillac, aurait fait venir deux jeunes gens de son village natal pour l’arrachage de la gentiane.

Les gendarmes de la communauté de brigades d’Aurillac et de la brigade de recherches d’Aurillac démarrent leurs investigations. Ils sont ensuite aidés par les policiers aurillacois et le SRPJ de Clermont-Ferrrand. L’enquête fait apparaître que l’exploitant forestier a demandé 7.000 € à chacun des deux jeunes pour venir travailler en France. À leur arrivée dans le Cantal, en mai, il leur a confisqué leur passeport.

 

Pas payés et victimes de violences

Le calvaire des Marocains, âgés de 21 et 22 ans, ne fait que commencer. Pendant deux mois, ils travaillent d’arrache-pied, parfois jusqu’à 22 heures, sans être payés. Ils sont hébergés dans des conditions indignes, sur des matelas posés au sol. Ils sont victimes de violences, d’intimidations et de chantage.

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