8e journée européenne contre la traite des êtres humains (08/10/2014)

Le 18 octobre, 8 ème journée européenne contre la traite des êtres humains


A l’occasion de la Journée Européenne contre la traite, Eurostat, a publié ses chiffres concernant les victimes des différentes formes d’exploitation qui en découlent.
Ces chiffres restent très inférieurs à la réalité, les victimes étant mal identifiées par les services de police et les infractions mal qualifiées par les magistrats.

Voir l’interview de Nicolas Le Coz, président du Greta et le groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la TEH interrogé par le Collectif contre la Traite des êtres humains

Selon Eurostats :  30 146 victimes ont été enregistrées dans les 28 États membres de l’Union européenne sur les trois années de 2010 à 2012:

    •  80 % des victimes enregistrées sont des femmes.
    • 16 % des victimes enregistrées sont des enfants.
    • Plus de 1 000 enfants ont été enregistrés comme victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle.
    • 69 % des victimes ont été enregistrées comme victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle.
    • 95 % des victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle qui ont été enregistrées sont des femmes.
    • 71 % des victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail qui ont été enregistrées sont des hommes.
    • 65 % des victimes enregistrées sont des citoyens de l’Union.
Le Comité contre l’esclavage moderne estime que les victimes d’esclavage domestique et de travail forcé sont particulièrement ignorées dans ces statistiques, étant la plupart du temps “invisibles” , cachées dans le huis clos des domiciles, des ateliers ou de très petites entreprises. ou isolées dans les campagnes pour la cueillette des fruits ou des légumes. Leur identification par les forces de police reste difficile, et quand elles déposent plainte, celle ci est le plus souvent classée sans suite. Quand la plainte aboutit, les tribunaux rejettent le plus souvent la qualification de traite des êtres humains au profit de celles de “travail dissimulé” et ” d’emploi d’un étranger en situation irrégulière”.
L’Organisation internationale du travail des Nations Unies ) affirme, elle, que 880 000 personnes sont en situation de travail forcé en Europe  sous toutes les formes d’exploitation, y compris l’exploitation sexuelle, qui en découlent.
La Confédération Syndicale Internationale appelle la nouvelle Commission européenne à lutter contre toute forme d’esclavage moderne à l’occasion du 18 octobre, Journée de l’Europe contre l’exploitation et la traite des êtres humains.

Voir l’article du Equal Times