Il y a des esclaves dans votre chocolat, votre téléphone ou votre sushi (13/10/2013)

Avec moins de 9.000 esclaves recensés, la France n’est pas dans le haut de la liste des pays ayant le plus recours au travail forcé. Elle fait d’ailleurs partie des meilleurs élèves de la classe. Mais selon le rapport que vient de publier cette semaine Walk Free, une organisation de défense des droits de l’Homme basée en Australie, il y a toutefois un risque important que les Français, comme la plupart des habitants des pays riches, aient recours à l’esclavage, de façon indirecte, dans leur vie de tous les jours, en buvant leur café ou leur chocolat, en consultant leur smartphone etc…

Selon les chiffres publiés dans le Global Slavery Index 2013, la plupart des 29,8 millions d’esclaves estimés dans le monde sont recensés dans les pays en voie de très fort développement et fournisseurs de produits destinés aux pays occidentaux et aux populations les plus riches de ces mêmes pays.

Le pays avec le plus grand nombre d’esclaves est l’Inde —entre 13,3 et 14,7 millions de personnes. S’il y a parmi eux quelques ressortissants étrangers, détaille l’étude, la plupart de ces esclaves sont des citoyens indiens, réduit en servitude pour régler des dettes.

Le deuxième pays avec le plus grand nombre d’esclaves est la Chine (2,8 à 3,1 millions d’esclaves), beaucoup étant employés dans de nombreux secteurs de l’économie, allant de la servitude domestique à la mendicité forcée, l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants, le mariage forcé et le travail en usine. C’est sur ce dernier point qu’insiste l’ONG Walk Free, qui s’est justement donné pour mission de renseigner cette forme d’esclavage pour mieux l’éliminer des chaînes de montage.