Traite des êtres humains: sortir de l’immobilisme (15/04/2013)

INTERNATIONAL – À l’échelle de l’UE, le nombre de victimes avérées ou présumées de la traite des êtres humains a augmenté entre 2009 et 2010, passant de 7 800 à 9 500. Qui plus est, ce chiffre serait largement sous-estimé.


Au cours de mon mandat de membre de la Commission européenne, j’ai pu constater un changement notable dans la lutte contre cet esclavage des temps modernes qu’est la traite des êtres humains. Aujourd’hui, nous accordons de l’attention à cette question et nous en débattons réellement, alors qu’il y a encore quelques années, de nombreux responsables politiques de premier plan en Europe faisaient comme si ce problème n’existait pas, ou du moins pas dans leur pays. J’ai entendu dire que seules “certaines femmes” devenaient victimes de la traite des êtres humains, ou que celle-ci ne concernait essentiellement que les pays voisins de l’UE. Depuis, les décideurs européens ont pris conscience de la véritable ampleur de cette forme d’esclavage. Ils ont fini par comprendre que des hommes, des femmes et des enfants sont bel et bien vendus comme des marchandises en Europe et par-delà ses frontières, et qu’une coopération internationale renforcée constitue l’unique moyen de lutter efficacement contre les groupes criminels organisés qui contrôlent ce commerce ignoble.

Nous apprenons régulièrement, notamment dans les médias, que la police est intervenue dans un lieu de prostitution clandestin ou encore sur un chantier ou dans une exploitation agricole où vivaient des victimes enfermées chaque soir ou trop effrayées pour tenter de s’échapper. Nous avons observé des signes de la progression des bandes organisées en Europe, parallèlement à l’augmentation de la demande de leurs services liée à l’aggravation de la crise économique.

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